L’entrée dans la quarantaine est un cap symbolique et plein de promesses, mais aussi de doutes et d’appréhensions. Si certains vivent sereinement le fait de vieillir, ce n’est pas le cas de tout le monde. La pression sociale et les diktats qui pèsent sur les femmes sont encore bien présents. Comment s’affranchir des carcans et des injonctions pour s’épanouir après 40 ans ? Tour d’horizon des questionnements, des défis mais aussi des bonheurs de la quarantaine au féminin.
Le cap redouté des 40 ans
L’âge de raison, l’apogée de la maturité, l’étape des bilans : autant de formules élogieuses associées à la quarantaine. Pourtant, rares sont les femmes qui accueillent volontiers ce cap. Principale raison : en dépit des avancées sociales et de l’émancipation des femmes, le culte de la jeunesse sévit toujours. Rides, cheveux blancs et quelques kilos en trop sont encore perçus comme des tares à dissimuler. La pression est forte pour camoufler les outrages du temps sous des teintures, du maquillage, de la chirurgie esthétique ou des régimes draconiens.
Face à ces injonctions, la quarantaine sonne comme un glas, l’anniversaire à partir duquel une femme n’est plus dans la force de l’âge. Un rappel cruel que sa jeunesse s’est envolée, qu’il lui faut désormais cohabiter avec son vieillissement et se plier aux diktats de beauté absurdes pour rester « désirable ».
Les complexes liés au vieillissement
- – L’apparition des rides et le relâchement cutané
- – La prise de poids, la cellulite et la perte de fermeté
- – Les cheveux blancs
- – La ménopause et ses désagréments
Face à ce déclin annoncé de leur plastique, nombre de quadras complexent. Elles dépriment à l’idée de ne plus séduire et de devenir « invisibles ». Car ne nous voilons pas la face, une femme de 40 ans qui assume ses rides et ses rondeurs a peu de chance de faire la Une des magazines. Son physique ordinaire ne correspond plus aux canons de beauté véhiculés partout, de la pub au cinéma en passant par Instagram.
La pression sociale des quadras
Outre leur apparence, les femmes de 40 ans font face à une énorme pression sociale :
- – Être une mère parfaite
- – Réussir leur carrière professionnelle
- – Avoir un corps sculptural
- – Être épanouie en amour
- – Avoir le sens de la fête et rester « fun »
- – Maîtriser les nouvelles technologies
Autant d’injonctions éreintantes qui nourrissent un sentiment d’échec chez celles qui n’arrivent pas à cocher toutes les cases. Sans compter les remarques désobligeantes de l’entourage sur leur âge jugé avancé : « tu n’as pas eu d’autres enfants ? il est peut-être trop tard maintenant non ? », « tu devrais faire attention à ta ligne, le métabolisme ralentit après 40 ans tu sais ! », « tu es sûre que cette coupe de cheveux jeune te va bien ? ».
Difficile dans ces conditions d’aborder sereinement son entrée dans la quarantaine ! Heureusement, de plus en plus de femmes brisent ces diktats idiots en assumant leur âge et leurs choix de vie. La tendance du « no make-up » en est la preuve : de célébrités comme Salma Hayek ou Jennifer Aniston aux quadras lambda, elles sont de plus en plus nombreuses à s’afficher au naturel sur les réseaux sociaux.
Vivre pleinement la quarantaine, mode d’emploi
La quarantaine n’est pas une fatalité, loin de là ! À condition de prendre du recul sur les injonctions sociales, elle peut rimer avec épanouissement personnel et stabilité émotionnelle. Décomplexée et libérée du regard des autres, la femme quadra goûte à une nouvelle jeunesse, faite de maturité, de confiance en soi et de sérénité. Petit guide pour traverser sereinement ce cap symbolique.
Faire le bilan et le tri
La quarantaine est propice à l’introspection et au bilan de son existence. L’occasion rêvée de faire du tri dans tous les domaines :
- Ses amitiés : exit les gens toxiques et les amies jalouses ou hypocrites. On garde seulement les personnes bienveillantes qui nous acceptent telles que nous sommes.
- Sa garde-robe : finis les vêtements qui ne nous mettent pas en valeur ou qu’on ne porte plus depuis des années. Place à un dressing qui reflète notre personnalité actuelle.
- Ses priorités : quelles sont les choses qui comptent vraiment pour nous ? On lâche prise sur les futilités chronophages pour se recentrer sur l’essentiel.
Prendre soin de soi
Être bien dans son corps et dans sa tête est indispensable pour traverser sereinement la ménopause. Quelques conseils bien-être à appliquer sans modération après 40 ans :
- Faire du sport pour entretenir sa masse musculaire, son capital osseux et oxygéner le cerveau
- Manger sain et équilibré pour fournir à son organisme tous les nutriments dont il a besoin
- Pratiquer la méditation pour réduire son stress et ses tensions
- S’accorder des parenthèses solo pour réenchanter son quotidien : massage, escapade en solo, nouveau hobby…
- Consulter si besoin un psy, un coach ou une socio-esthéticienne pour retrouver confiance en soi
Ne plus se soucier du regard des autres
« On a le visage de la vie qu’on mérite », dit l’adage. Une ride ? Souvenir d’un fou rire. Des tatouages ? Empreintes de nos voyages. Des formes rebondies ? Traces de nos grossesses. Peu importent les altérations de notre corps au fil du temps, elles racontent notre histoire.
Alors assumons-les avec philosophie et renonçons à vouloir plaire à tout prix. La sérénité n’a pas d’âge ! Ni le bonheur de s’habiller comme on l’entend, de passer plus de temps avec ses enfants que le boulot, de dire non aux mondanités fatigantes ou de lâcher prise sur ses complexes.
Renouer avec ses envies et sa féminité
Entre maternité, charges domestiques et vie professionnelle, les femmes ont souvent délaissé leurs propres désirs. La quarantaine est l’occasion rêvée de renouer avec ses envies :
- – Refaire une activité artistique mise entre parenthèses
- – Se remettre au sport qu’on adorait ado
- – Se consacrer à cette cause qui nous tient à coeur
- – Se marier ou partir en voyage de noces, même après 20 ans de vie commune !
Côté beauté, exit aussi la négligence ! Place à des soins cocooning pour se sentir belle et désirable. L’avantage des quadras ? Elles osent davantage assumer leur féminité et leur sensualité.
Et côté amour dans tout ça ?
Le sujet sensible des quadras… Est-ce qu’après 40 ans une femme est encore capable de plaire et de vivre des histoires passionnées ? Bien sûr que oui ! Certes la drague à 20 ans n’a rien à voir avec celle à 45 ans. Mais les quadras ont pour elles l’expérience, la maturité et le fait de mieux se connaître. Autant d’atouts côté sensualité !
Célibataire et quadra, est-ce compatible ?
Malgré les clichés, il est tout à fait possible de retomber amoureuse après 40 ou 50 ans. Divorce, veuvage, célibat endurci… Pour toutes ces femmes solo, il n’y a aucune raison de faire une croix sur sa vie sentimentale sous prétexte qu’on a soufflé quelques bougies de plus. Bien au contraire : épanouie et lucide sur ses attentes, la quadra célibataire est à même de vivre une belle histoire. À condition de fréquenter les bons endroits, mais aussi de savoir ce qu’elle veut. Et de ne pas hésiter à prendre les devants !
En couple, l’amour après 40 ans
Pour les quadras en couple, l’enjeu est de réenchanter une relation installée dans la durée. Au programme :
- Entretenir la flamme en s’octroyant des tête-à-tête réguliers
- Oser la routine en matière de séduction : week-ends en amoureux, expériences inédites…
- Communiquer sur ses attentes et ses insatisfactions éventuelles
- S’intéresser à l’autre en cultivant une véritable amitié amoureuse
À 40, 50 ou 60 ans, vivre une sexualité épanouie est accessible à toutes les femmes. À condition d’en avoir envie et de s’en donner les moyens ! Lâcher-prise sur ses complexes, réveiller sa libido, prendre soin de son couple… Les quadras n’ont pas dit leur dernier mot côté amour. Et c’est tant mieux !
En conclusion
La quarantaine n’est pas une fin en soi, mais l’aube d’une ère nouvelle. Celle de la maturité joyeuse, de la liberté retrouvée et des plaisirs assumés. À 40 ans, une femme dispose de atouts formidables : la connaissance d’elle-même, la confiance en ses choix et l’expérience de la vie. Autant de forces pour vivre pleinement l’étape excitante de la quarantaine, en dépit des injonctions absurdes de la société. Osons être nous-mêmes !
